Notre relève se barde de palmes!
Cinq jeunes Valaisans s’illustrent sur la sciure octodurienne. Chronique d’une réussite sportive, mais aussi en coulisses…
En haut: Brulhart Lionel, Crettaz Olivier, Mariéthoz grégory En bas: Martinetti Mathias, Pierroz Joel
Un public nombreux, enthousiaste et connaisseur; des conditions météos clémentes, voire même idéales; près de 1200 passes (!) âprement disputées sur 5 ronds de sciure remarquablement aménagés, l’hymne au respect et à la philosophie qui prédominent dans ce sport: cette 41e Fête cantonale des jeunes a souligné l’essor de la lutte suisse en Valais. A l’heure du bilan, Fernand Fellay, le président du comité d’organisation, arborait d’ailleurs un sourire légitime. «Une réussite sur toute la ligne, soulignait-il. L’aboutissement, aussi, de longs mois de préparation pour le Sporting-Club de Martigny, pour toutes les personnes qui ont oeuvré dans notre comité et pour les 60 bénévoles impliqués. Quelle belle promotion pour l’image de la lutte suisse!». Satisfaction également du côté des autorités communales, qui ont largement soutenu la manifestation. «Pareille fête, d’importance cantonale, favorise les échanges sportifs et culturels interrégionaux et l’épanouissement des jeunes», estimait le président Marc-Henri Favre dans son mot de bienvenue. Outre des lutteurs émanant de toute les sections romandes, plus de 190 au total, les «amis» oberlandais étaient conviés aux réjouissances. Une manière utile de favoriser l’échange, justement, et de sceller un partenariat qui s’applique dans les deux sens.
Joël Pierroz fidèle à lui-même
Un décor de qualité, donc, pour des performances valaisannes au-delà de toutes attentes. A commencer par la victoire de Joël Pierroz, vainqueur avec panache de la catégorie 1998-1999. Avec 5 victoires et un match nul sur l’ensemble de ses 6 passes, le lutteur de Martigny-Combe – membre du Sporting-Club – n’a laissé aucune chance à ses adversaires. Une domination attendue, tant il est vrai que ce talent à l’état pur avait déjà récolté une vingtaine de titres dans des fêtes majeures d’associations. «Chaque succès est bon à prendre, expliquait-il. Mais celui-là est un peu plus savoureux que d’autres. Dans mon club, devant ma famille, mes amis…». Prochains objectifs pour ce polyvalent qui s’illustre dans tous les styles de lutte: la Fête fédérale des jeunes en 2015 et – pourquoi pas? – la Fête fédérale des actifs en 2016. Avec, «accessoirement», l’ambition parallèle de bien rentrer dans sa vie professionnelle et son apprentissage de bûcheron…
La dernière «trouvaille» de la dynastie Martinetti!
Quatre autres de nos représentants ont obtenu des palmes lors de ce samedi octodurien de lumière. Avec un carnet de 4 victoires pour un nul et une défaite, Olivier Crettaz a parfaitement tiré son épingle du jeu dans la catégorie espoirs (nés entre 1995 et 1997). Le Bramoisien était pourtant confronté à une concurrence «féroce». La catégorie 1998-1999, qui a réuni à elle seule une cinquantaine de lutteurs, dominée donc par Joël Pierroz, a également permis à Grégory Mariéthoz (6e) et Lionel Brülhart (9e), tout deux sociétaires du club de lutte de Bramois (joli tir groupé!) de rentrer à la maison flanqué d’une magnifique palme. Une récompense qui compte, à cet âge! Sachez enfin que Martigny a feté comme il se devait l’avènement de… Mathias Martinetti, la dernière «trouvaille» de la dynastie Martinetti, dont on connaît l’héroïque contribution à la lutte valaisanne, toutes disciplines confondues. Sixième de la catégorie 2004-2005, Mathias participait en l’occurrence à sa première fête cantonale. Ses aptitudes en lutte libre ne sont sans nul doute pas étrangères à cette palme… de l’encouragement.